fbpx
Les thérapies manuelles, tour d’horizon
Thérapie manuelle massage

Ostéopathie, psychomotricité, ergothérapie, les thérapies manuelles ont le vent en poupe ! Perçues comme moins invasives que les traitements médicamenteux, elles séduisent de plus en plus. Mais toutes n’ont pas le même statut : pas toujours facile de s’y retrouver dans ces spécialités souvent complémentaires.

 Premier volet de ces articles : quelle est la différence entre ostéopathie et kinésithérapie ?

La kinésithérapie, le soin par le mouvement

 En France, la kinésithérapie, ou physiothérapie, est reconnue comme profession paramédicale. Il s’agit du soin par le mouvement.

 Le kinésithérapeute accompagne ses patients au cours de leurs soins de rééducation ou de réadaptation. Pour ce faire, il dispose de tout un arsenal de techniques. Comme son nom l’indique, il peut avoir recours aux massages thérapeutiques. Ces derniers ont pour objectif de soulager la douleur, assouplir la ou les zones concernées et favoriser la circulation sanguine et lymphatique, afin d’améliorer l’efficacité des soins.  

Si une séance complète de massage semble alléchante, le rôle du kinésithérapeute est loin de se cantonner à cette pratique. En kinésithérapie, le patient est partie prenante des soins. Sous la supervision du kiné et/ou seul à la maison, il peut réaliser différents exercices thérapeutiques. Ces derniers contribuent à retrouver l’équilibre, la mobilité et améliorent le renforcement musculaire.

 Le kinésithérapeute peut être sollicité à tous les âges de la vie. Il se révèle un précieux allié en cas de maladies chroniques, afin de soulager la douleur, dans le cas de personnes souffrant d’arthrose, ou renforcer la mobilité pour des patients atteints de la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer.

 La profession étant reconnue par l’État, les séances de kiné prescrites par votre médecin sont prises en charge par la Sécurité sociale et par votre mutuelle.

L’ostéopathie, une approche holistique et manuelle

 L’ostéopathie envisage le corps humain dans son intégralité. Il s’agit d’une vision holistique et d’une approche globale de la santé. Cette pratique repose sur le principe d’autorégulation du corps, l’homéostasie, que les manipulations de l’ostéopathe visent à retrouver.

 Pour cela, il va utiliser ses mains. Il s’agit de son seul outil de travail.

 Le praticien va aller chercher les tensions qui se logent dans les ligaments, la plèvre ou le péritoine. Elles peuvent se traduire par des troubles fonctionnels touchant divers endroits du corps. L’ostéopathe utilise alors la manipulation manuelle pour travailler sur les muscles et les articulations afin d’agir sur ces troubles.

Si l’on pense souvent à l’ostéopathe pour soulager le mal de dos, il peut être sollicité pour des tensions touchant l’appareil locomoteur, le système digestif, la sphère ORL ou encore le système respiratoire.

 L’ostéopathie est une médecine douce. Si elle n’est pas remboursée par la Sécurité sociale, elle peut être prise en charge par votre mutuelle. Il s’agit souvent d’un forfait annuel.

Des études contradictoires sur l’efficacité de l’ostéopathie

Malgré sa popularité, l’ostéopathie est loin de faire consensus. Il est difficile de trouver des données unanimes sur le sujet.

Par exemple, en 2003, une équipe de l’université de Cardiff, au Pays de Galles, a mené une étude sur deux groupes de personnes. Les chercheurs ont observé une amélioration de la qualité de vie, d’humeur et de sommeil chez les personnes recevant des soins ostéopathiques, par rapport au groupe témoin qui, lui, ne bénéficiait pas de soins.

Toutefois, des études plus récentes sont venues contrecarrer ces conclusions. En 2021, le Professeur François Rannou, de l’hôpital Cochin, a mené une étude sur 400 personnes souffrant de lombalgie. Cette dernière n’a pas permis d’attester du réel impact des séances d’ostéopathie. Les résultats ont davantage mis en avant l’effet placébo de la pratique.

Dans les faits, le recours à l’ostéopathie peut être complémentaire à une approche médicale. Il s’agira cependant de faire attention de ne pas être concerné par une contre-indication

La santé étant un domaine sujet aux dérives, il est recommandé d’être vigilant. Le Conseil national de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes met d’ailleurs à disposition une liste des pratiques faisant l’objet d’un signalement dans le guide « Santé et dérives sectaires » de la Miviludes, la mission gouvernementale chargée d’observer les dérives sectaires. Cette dernière inclut notamment l’ostéopathie viscérale et l’ostéopathie crânienne.