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Attention à l’automédication
Bannière automédication

Face à une douleur récurrente ou une affection apparemment bénigne, on peut céder à la tentation de l’automédication. D’autant plus qu’elle peut parfois s’élever comme recours face à la désertification médicale. Mauvais dosage, interaction médicamenteuse, erreur d’autodiagnostic, iatrogénie médicamenteuse… La pratique n’est pourtant pas sans danger. 

L’automédication, qu’est-ce que c’est ?

L’automédication est la prise de médicaments sans prescription par un médecin. Elle concerne donc à la fois des médicaments de prescription médicale facultative comme des médicaments de prescription médicale obligatoire stockés et utilisés en dehors du cadre de l’ordonnance.

Selon un sondage Ipsos de 2017, 8 Français sur 10 ont eu recours à l’automédication l’année précédente, notamment en cas de rhume, maux de gorge ou de tête. La pratique est banalisée, puisque 97 % des répondants expliquent être à l’aise avec l’automédication.

Bon à savoir

Plutôt que de se déplacer chez le médecin pour des problèmes de santé jugés bénins ou récurrents, de nombreuses personnes préfèrent se soigner elles-mêmes. Sachez qu’il est possible de prendre rendez-vous via le service de téléconsultation proposé par votre mutuelle si elle le propose. Cela évite d’avoir à se déplacer tout en ayant la sécurité d’un encadrement médical et professionnel.

Automédication : quels dangers ?

Les doses et précautions d’usage

 Lorsque l’on ingère un médicament, il est important de bien respecter les doses et l’intervalle indiquées sur la notice d’utilisation. Cela permet de réduire le risque d’effets indésirables ou néfastes liés à la prise de médicaments. On parle ici de la iatrogénie médicamenteuse. Et plus on prend de l’âge, notamment à partir de 65 ans, plus le risque est élevé. L’organisme vieillissant, il élimine moins bien les résidus médicamenteux. La tolérance à un médicament et à sa toxicité diminue.

Interaction médicamenteuse

L’interaction médicamenteuse se produit lorsque l’on utilise plusieurs médicaments. Leur prise simultanée peut augmenter ou annuler l’effet de l’un ou des différents médicaments. L’automédication est donc particulièrement déconseillée pour les personnes suivant un traitement long ou à vie. C’est notamment le cas des plus de 50 ans. Selon l’Insee, 44 % des femmes et 37 % hommes de 50-54 ans déclarent une maladie chronique, et ce pourcentage augmente fortement avec l’âge.  

Automédication : quels sont les cas à risque ?

  • Les femmes enceintes et allaitantes, car la prise de médicaments peut comporter des risques pour l’enfant
  • Les enfants, car la posologie et les dosages sont souvent différents
  • Les personnes ayant une maladie chronique, car la prise de certains médicaments peut se révéler incompatible avec certaines maladies
  • Les personnes sous traitement, notamment pour des maladies chroniques dont la prévalence augmente avec l’âge, car le risque d’interaction médicamenteuse est élevé

Automédication : à quoi faire attention ?

Précaution concernant les dates de péremption

Selon ce même sondage Ipsos, 50 % des médicaments utilisés en automédication sont des médicaments achetés avec une prescription médicale. Il est déconseillé d’utiliser des médicaments ayant dépassé leur date de péremption, car leur efficacité et leur stabilité peuvent être réduites.

Attention aux médicaments vendus sur internet

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estimait en 2006 que 50 % des médicaments vendus en ligne sont « des produits dont la qualité n’a pas été prouvée ».

Il est donc recommandé de vérifier si le site de vente en ligne est référencé sur le site de l’Ordre national des pharmaciens, recensant les sites français autorisés à vendre des médicaments en ligne.

Dans quels cas peut-on pratiquer l’automédication ? 

Il est toutefois possible d’avoir recours occasionnellement à l’automédication. Il s’agit des cas où les symptômes sont bénins et bien identifiés, parce que déjà connus.

Nous vous recommandons cependant d’échanger à l’occasion avec votre médecin traitant pour vous assurer que vous pouvez continuer à utiliser ces médicaments et qu’ils sont toujours adaptés à votre situation, notamment lorsque vous prenez de l’âge.

Si les symptômes persistent ou s’aggravent, arrêtez le traitement et consultez votre médecin.