Un appareil auditif, c’est démodé, ça prend de la place et ça ne marche pas bien. FAUX.

Ce qui était peut-être vrai il y a quelques années ne l’est plus aujourd’hui. En effet, la science et la technologie se sont considérablement améliorées ces dernières années. Fini les appareils trop voyants, aux réglages complexes. La révolution auditive est en marche.

Audition, qui est touché ?

Vous les connaissez peut-être sous les noms de prothèses auditives, appareils auditifs ou encore aides auditives. Ce sont là trois dénominations pour le même produit.

Selon Surdi.info, 4,9 millions de personnes seraient malentendantes et seules 600 000 d’entre elles porteraient un appareil auditif.

En effet, seul 25% des personnes ayant un problème d’audition seraient appareillées. Et pour certaines, l’appareil ne serait finalement presque pas utilisé.

Comment cet écart peut-il être expliqué ? Malheureusement, encore aujourd’hui, les problèmes d’audition allant jusqu’à la surdité sont encore trop peu connus et des stigmas peuvent parfois pousser les gens à ne pas se faire appareiller.

Stigma et culte de la jeunesse

Pourquoi les aides auditives sont stigmatisées ?

Bien souvent, certaines personnes voient le passage à l’appareillage comme une étape péjorative. Porter un appareil auditif, dans l’imaginaire collectif, va souvent de pair avec la peur de “faire vieux” et de montrer des signes de défaillance, et l’emporte alors sur l’aide à mieux entendre.

Les appareils auditifs sont encore perçus comme trop visibles. Ils mettraient ainsi en évidence la perte, faible ou lourde, d’audition de la personne qui les porte.

Pour d’autres, si ces derniers stigmas ne sont pas un souci, c’est le manque d’esthétisme et le côté disgracieux qui sont reprochés aux aides auditives.

Faire face à la stigmatisation des prothèses auditives

La raison principale du non-appareillage des personnes presbyacousiques (qui ne portent pas de handicaps liés à l’audition mais qui ont une perte auditive liée à l’âge) serait donc une peur de ne plus faire partie de la société. Une peur de l’exclusion.

On peut alors imaginer le risque de repli sur soi et par conséquent d’exclusion des personnes presbyacousiques qui ne veulent pas s’appareiller. Porter un appareil serait, au contraire, le meilleur moyen de continuer à participer aux interactions sociales qui nous entourent.

De plus, en 2023, les appareils auditifs se font de plus en plus gracieux et discrets. En effet, les choix sont aujourd’hui variés, que ce soit un contour d’oreille, un intra-canal (quasiment invisible) ou un appareil traditionnel. Il y en a pour toutes les oreilles et tous les goûts.

Pour ce qui est de la recherche de la jeunesse éternelle, il faut également savoir que, contrairement à l’idée commune, les troubles auditifs ne sont pas forcément l’apanage des personnes âgées. En effet, un tiers des moins de 30 ans ont également une perte auditive, notamment à cause des fortes expositions sonores comme les concerts, le volume trop élevé des écouteurs ou le port de ces écouteurs pendant plusieurs heures dans la journée.

Appareils auditifs, nos futurs alliés

Les appareils auditifs pour un futur en pleine santé

Selon le rapport de l’Organisation mondiale de la Santé, « une personne sur quatre devrait avoir des problèmes d’audition d’ici 2050 ». Les raisons ? Principalement la baisse de l’audition liée à l’âge. En effet, à partir de 30 ans, les cellules de l’oreille interne vieillissent naturellement et entrainent une perte importante des sons aigus, notamment utilisés pour la compréhension de la parole.

Il est donc fort probable que nous soyons nombreux et nombreuses à avoir besoin d’un appareillage d’ici plusieurs dizaines d’années. Le vieillissement et l’augmentation des problèmes liés à l’audition sont donc à normaliser.

Avoir les moyens de continuer à entendre nous permet ainsi de nous avertir au moindre danger, d’apprécier les bruits de la nature, etc. C’est un sens primordial qui nécessite une adaptation de tout le corps pour le remplacer, surtout lorsque cette perte arrive avec l’âge. Notre corps n’ayant pas l’habitude de ne travailler qu’avec quatre sens au lieu de cinq, les appareils auditifs représentent une réelle avancée technologique.

Appareillons-nous !

En outre, les appareils nous aident à avoir une vie sociale épanouissante. Mais ils font encore plus que cela :

• Ils aident aussi le corps à ne pas se fatiguer inutilement pour compenser l’énergie dépensée à entendre ;
• Ils préservent le bon fonctionnement de notre corps ;
• Ils contribuent au bien-être, lié aux sons qui influent sur notre moral et les plaisirs de la vie (musique, nature, etc.) ;
• Ils nous aident à conserver notre dynamisme et nos capacités au travail ou à profiter de notre retraite.

Alors finalement, ces appareils ne prolongeraient-ils pas la jeunesse de notre ouïe ?