Vous ou un·e proche ne se retrouve plus dans le quartier qu’il connait depuis des années ? Il pourrait s’agir d’une perte d’orientation dans l’espace. Ces situations peuvent être source d’isolement et de mal-être. Comment les déceler, les comprendre et adapter son quotidien ?

Dégradation de l’orientation chez les personnes âgées

Les signes avant-coureurs de la désorientation

Après un certain âge, il est possible de se sentir intimidé·e à l’idée de sortir en public. Que ce soit aller au supermarché, prendre la voiture, se repérer dans un centre commercial ou même se balader dans son quartier, quand on perd ses repères, la sensation de ne plus savoir se repérer, peut déclencher une panique et pousser à s’isoler.

Lorsque notre orientation est entravée, elle est à surveiller et il est possible de se faire accompagner.

Si l’un·e de vos proches perd son orientation dans des lieux qu’il ou elle a l’habitude de côtoyer, si le temps semble confus et les routines journalières prises dans le désordre (prendre son dîner le matin, entamer une activité au lieu d’aller se coucher…), cela peut être le signe d’une maladie neurodégénérative

Une perte d’orientation révèle souvent une maladie

Il est important de comprendre que la perte d’orientation, dans l’espace et le temps, est un symptôme et non une maladie. Elle peut alors révéler un début de maladie d’Alzheimer ou de Parkinson par exemple. Elle peut également survenir à la suite d’un AVC ou dans des cas très graves de malnutrition. Attention à ne pas négliger ces derniers qui peuvent se révéler courant chez les personnes âgées.

Malheureusement, cette désorientation est souvent irréversible. En effet, si une maladie est bien avérée, ce symptôme est un trouble cognitif installé, sans retour en arrière possible, qui s’aggrave parfois avec le temps.

Dans certains cas plus rares, la désorientation peut être un symptôme d’un cachet non adapté, notamment lorsqu’il s’agit de traitements médicaux comme des antalgiques, des calmants ou des somnifères. Il convient alors de consulter son médecin rapidement afin d’arrêter et de remplacer le traitement en cours.

La routine comme meilleur alliée de la désorientation

Un quotidien réglé comme du papier à musique

La désorientation est un problème qui nécessite une réorganisation de son quotidien. En effet, non pris en charge, ces troubles peuvent amener les personnes qui en souffrent à s’isoler, voire à couper complètement les ponts avec le monde extérieur. Ce qui peut avoir des conséquences graves sur leur santé.

Le meilleur moyen d’aider les personnes souffrant de perte d’orientation spatio-temporelle est de programmer au maximum sa journée avec des tâches simples et régulières.

Les journées doivent être rythmées et identiques au possible. Le maître-mot est donc la régularité.

Horloges, calendriers, piluliers électroniques sont autant de moyens de régler au mieux le déroulement des journées. Il est également possible d’avoir recours à des traceurs GPS dans le cas où la personne se perde souvent dans le quartier.

Enfin, la téléassistance peut être d’une aide précieuse. Une chute, un moment de panique ou de stress est vite arrivé. La téléassistance permet d’envoyer un signal d’alarme afin d’appeler à l’aide via un bouton accroché au poignet ou autour du cou.

Garder une certaine autonomie grâce à des moyens visuels

Une autre façon de mieux gérer son quotidien si on a des problèmes spatio-temporels, c’est le recours aux rappels visuels.

Photos des actions à réaliser accrochées au frigo ou directement dans la pièce concernée par l’activité, post-it indiquant l’action à réaliser, tout est bon à prendre pour activer la mémoire et les repères.

Enfin, sachez que les kinésithérapeutes peuvent aussi vous aider avec des séances de rééducation fonctionnelles. Il est également possible de faire venir des aide-ménagères ou des aides à domicile dans certains cas.

Ces services peuvent parfois être pris en charge par votre mutuelle, n’hésitez pas à vous renseigner.